DON DU SANG : C’EST PAS DONNÉ

Tout le monde ne peut pas être généreux envers l’Établissement Français du Sang (EFS). En effet, la législation française indique qu’une personne homosexuelle ne peut donner son sang uniquement si elle a respecté un an d’abstinence sexuelle. Grotesque. Fin juin dernier, un homme de 48 ans dépose un recours contre X devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) en raison de l’orientation sexuelle et atteinte au droit et au respect de la vie privée.

 

UN PARCOURS JUDICIAIRE

Il s’appelle Laurent Drelon. Il a aujourd’hui 48 ans, mais cela fait 11 ans qu’il s’est engagé dans une très longue procédure judiciaire, à l’aide de son avocat M. Spinosi et de son cabinet « qui tiennent beaucoup à l’affaire ». Première plainte en 2007, à la suite de plusieurs refus et d’une mention indélébile sur son dossier de donneur : FR08 qui l’empêche dans tous les coins du monde de faire un acte d’altruisme. Depuis 1983, les personnes homosexuelles ne pouvaient faire don de leur sang. Avant que cela ne change en 2016 lorsqu’ils obtiennent gain de cause au tribunal de grande instance de Paris illustrant un premier pas : « On a réussi à faire changer la loi, donnant la possibilité aux gays, bi, lesbiennes de pouvoir donner leur sang » nous confie-t-il. Cette première avancée, a été obtenue après maints procès : appel, cassation, question prioritaire de constitution… Mais cet arrêté du 5 avril 2016 pris suite aux procès n’est qu’à moitié juste : la condition d’un an abstinence sexuelle imposée par le gouvernement ne stigmatise pas moins que la précédente loi de 1983.

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HOMOSEXUELS : UN COMPORTEMENT SEXUEL INCERTAIN ?

Fin 2017, le Conseil d’État refuse de lever cette condition d’abstinence au motif qu’elle se base « non sur l’orientation sexuelle mais sur le comportement sexuel ». Ainsi, la plus haute juridiction administrative catégorise les personnes homosexuelles comme une population ayant systématiquement divers partenaires incertains, ainsi que des rapports mal voire pas protégés. On n’est pas très loin de la vision de Sodome et Gomorrhe. 

« Pour eux, être gay c’est une maladie. »

C’est néanmoins bien sur l’orientation sexuelle que le Conseil d’État se fonde : car conclure un procès sur un stéréotype datant de Mathusalem est une généralisation de cette population, des personnes homosexuelles ; et finalement de leur orientation sexuelle.

 

Orientation ou comportement sexuels ?

Voyons cependant ce litige sur comportement/orientation sexuelle plus en détails. Le ministère dans ses recommandations auprès du Conseil d’Etat définit un HSH comme homme ayant une relation sexuelle avec un autre homme. Il spécifie : « L’arrêté du 5 avril 2016 ne généralise pas le critère d’exclusion temporaire de 12 mois à l’ensemble des HSH candidats au don du sang ». En effet, la durée d’abstinence sexuelle concernant le don de plasma est fixée à 4 mois. « Cette filière place donc, concernant le plasma, les candidats HSH, les femmes d’orientation homosexuelle et les candidats hétérosexuels dans une réelle égalité au niveau des durées de contre-indication ». Cependant, il est précisé peu avant qu’il s’agit exclusivement d’« HSH mono-partenaires ». Cette appellation évoque donc le comportement sexuel du candidat concernant le don de plasma. Or, les HSH sont aussitôt assimilés aux femmes d’orientation homosexuelleIl est clair que la question du comportement et de l’orientation sexuels est particulièrement confuse. Comment est-il possible en effet qu’une sélection digne de ce nom demeure impartiale en incluant tantôt des candidates pour lesquelles nous nous basons sur leur orientation sexuelle, tantôt des candidats pour lesquels nous acceptons leur don selon leur nombre de partenaires ? Comment cette sélection peut-elle rester légitime si elle admet des candidats aux comportements sexuels risqués sans considérer la pluralité des partenaires (hétérosexuels et femmes homosexuelles) ?

 

Un nombre insuffisant d’homosexuels

La mise en quarantaine des dons d’homosexuels est à cet effet une des solutions envisagée par le gouvernement afin de prévenir les risques d’infection : « la sécurisation par seule quarantaine, du fait des délais importants qu’elle suppose, ne permet pas de garantir l’autosuffisance de la France en matière de produits sanguins ». Le nombre de dons concernés par cette disposition ne serait pas assez important pour que la mise en place d’une telle mesure impacte l’approvisionnement de la France : évidemment, qu’ils ne sont pas assez nombreux. D’autant plus lorsqu’ils cachent leur homosexualité lors de l’entretien pré-don.

« C’est pareil pour le don d’organes. Moi je ne peux pas sauver des vies avec mon corps. »

 

HOMOSEXUELS : TOUS DES DONNEURS À RISQUE ?

En pleine santé, mais stoppé par FR08

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Laurent Drelon

« Le nombre de personnes infectées par le VIH : selon les modélisations récentes, la prévalence de l’infection par le VIH serait de 3% chez les HSH au cours des 12 derniers mois, alors qu’elle s’élève à 0,24% pour l’ensemble de la population ». Un autre élément : « Le nombre de nouvelles infections : en 2008, elle est évaluée à 1% chez les HSH et à 0,017% dans la population générale ». Ce ne sont que des chiffres. De simples chiffres implacables, des statistiques qui plombent et qui, encore, généralisent. L’entretien pré-don effectivement ne traite pas du cas individuel : car notre homme n’est pas maladeSes médecins le disent, sa fiche de santé, et ses dernières analyses de sang. Il ne présente aucun virus : VIH, hépatites B ou C… De plus, il mène un mode de vie sain ; a fait du sport son métier (il est président de la Fédération française de fitness), a adopté un régime alimentaire végétarien depuis une trentaine d’années… Comme beaucoup d’autres gays, sa santé n’est pas plus préjudiciable que celle de personnes hétérosexuelles. Mais voilà, Laurent Drelon est fiché gay sous le code FR08 lui interdisant de don jusqu’en… 2078 ! D’ici là, on aura certainement trouvé une solution… Cependant, comment expliquer ce fichage, FR08, établi sans en faire part à Laurent ? En effet, il nous confie : « ce fichage a été fait à mon insu, c’est moi qui l’ai découvert plus tard quand j’ai voulu redonner du sang ». Chose extrêmement grave, dont Laurent tente d’en comprendre les raisons : « S’il venait à avoir un président homophobe comme au Brésil… Que vont-ils faire de ce fichage existant ? ».

Un questionnaire rempli de bonne foi…

Comment donc identifier les comportements à risque ? En réalité, une vérification plus poussée serait l’unique moyen de déterminer le risque de VIH chez chaque individu. Mais voici la recommandation du gouvernement : « En revanche, il n’était pas possible de prévoir un questionnaire et un entretien permettant une vérification plus ciblée (stabilité de la relation, caractère protégé des rapports sexuels en cause,…) que celle de la simple existence, pour un homme, de relations sexuelles avec un autre homme ». Tous les aspects évoqués ici caractérisent justement le comportement sexuel du candidat. Alors, comment croire encore que l’exclusion des homosexuels au don du sang se base « non sur l’orientation sexuelle mais sur le comportement sexuel » alors qu’il nous est avoué noir sur blanc que vérifier les agissements sexuels du candidat est strictement impossible ? Plus choquant plus loin encore, il est indiqué que « l’utilité du questionnaire repose en grande partie sur la bonne foi du déclarant ». La sélection des candidats au don du sang n’a jamais été d’ordre médical. Ce sont les candidats mêmes qui réalisent leur propre diagnostic, sans contrôles médicaux. Grotesque. 

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« La réalité c’est que je ne peux faire don de mes organes ou sang à personne… sauf à la poubelle. Et à côté on laisse mourir des milliers de gens par manque d’organe, de sang… »

Mais alors ? Cela signifie-t-il que n’importe qui peut mentir à propos de ses agissements sexuels à risques, au risque justement de contaminer le receveur ? Dans la recommandation du ministère, on a notamment anticipé la plaidoirie : « Si […] des questions plus poussées et individualisées sur les pratiques sexuelles des candidats, perçues comme intrusives [étaient intégrées au questionnaire] elles ne manqueraient pas de susciter au mieux une réaction d’auto-exclusion, au pire une fausse déclaration ». C’est cependant déjà le cas : certains candidats nient leur homosexualité lors de l’entretien pré-don, et renient ainsi leur orientation sexuelle, ce qui provoque déjà une réaction d’auto-exclusion.

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« Quant aux donneurs qui cachent leur homosexualité… eux peuvent donner leur sang… Comme les hétéros. C’est vraiment un des pires scandales de notre siècle »

 

UN AN D’ABSTINENCE SEXUELLE, UNIQUE CONDITION

Nous ne pouvons exclure cependant le fait que des personnes homosexuelles peuvent contracter un virus tel que le VIH (au même titre que les hétérosexuels, je le rappelle) : il est alors indétectable dès les premières semaines. Comment donc expliquer un délai de 12 mois d’abstinence sexuelle ? En effet, il existe une méthode biologique qui vise à poser un diagnostic grâce à l’utilisation du sérum (constituant du plasma sanguin) : la sérologie. Cet outil de dépistage du sida mais aussi des hépatites, nécessite un délai de 22 jours seulement pour déterminer la séropositivité de la personne concernée. Ce délai est aussi appelé fenêtre sérologique. Comment donc justifier un délai aussi long ? Sacrée mesure de sécurité dis donc, on ne prend pas de risque. Le résultat apparaît négatif durant la fenêtre sérologique puisqu’il est impossible de détecter le virus durant les 22 jours qui suivent l’infection. C’est pourquoi le gouvernement a la volonté de mettre en place un deuxième test biologique qui permettrait de détecter bien plus tôt l’infection, cependant les contraintes matérielles suivantes entravent cette bonne volonté : « un deuxième test biologique […] présente des difficultés d’application concrètes : stockage de poches prélevées […], deuxième déplacement du donneur ». Voici de très grandes contraintes : souci anodin de place et de mobilité. Voilà pourquoi l’instauration de ce deuxième test biologique est impossible d’application. Autant affirmer qu’il y a clairement un manque de volonté.

« C’est une réelle injustice, mondiale en fait… Comme si nous étions des sous-hommes ou sous-femmes. »

La décision que devra prendre la CEDH concernera beaucoup plus de personnes que l’on ne pense : homosexuels français, mais aussi de nombreux patients qui bénéficieront de ces nouveaux dons. De plus, ce recours est d’autant plus crucial qu’il soulève une injustice qui concerne une multitude de pays : « Je ne pensais pas que ce dossier aurait un tel écho ». En effet, Laurent Drelon nous apprend que d’autres pays hors UE l’ont contacté ; Canada, Brésil… Car au-delà de sa plainte, de nombreux autres avocats attendent la réponse de la CEDH. Une bataille judiciaire dont l’enjeu nous fait beaucoup penser au duel Monsanto-Dewayne Johnson en vérité. La décision de la CEDH « va être suivie, attendue ». « Ça va faire jurisprudence dans les autres pays ». Laurent Drelon parle au futur ; car ce recours qui remet en questions les droits de l’Homme en France pourrait offrir une nouvelle voie pour les jeunes d’aujourd’hui sur d’autres injustices.

« Il y a des combats à mener pour les futures générations »

Le don du sang ouvert à toutes les orientations sexuelles ? On dit oui ferme !

Article rédigé par Marina BONY

MINI INTERVIEW DE YUKIM, JEUNE DUO DE RAPPEURS DU LYCÉE

Article rédigé par Marina BONY

Suite au concert de Noël (20 décembre 2018), nous sommes allés poser quelques questions au groupe Yukim, deux jeunes rappeurs du lycée, Aymeric Fostier (en classe de 1ère) et Achille Rat (en 2nde). Ils nous ont interprété sur la scène quatre titres dont trois sont de leur composition : « Radio », « Route du temps », « Point mort » ainsi qu’une chanson de Columbine « Âge d’or »

Était-ce votre première apparition sur scène ?

« Oui, c’était la première fois ! […] On est déjà montés sur scène dans le passé, pour du théâtre cependant. »

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Alors ? Qu’en avez-vous ressenti ?

« C’était une super expérience, on s’était beaucoup préparés et on a adoré être sur la scène. […] On a fait pour l’instant un duo et deux solos. On voulait voir ce dont on était capable chacun de notre côté. »

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« On voulait voir ce dont on était capable chacun de notre côté »

D’ailleurs, en parlant de votre duo, comment vous êtes-vous rencontrés ?

« On se connaît depuis 4 ans, grâce au collège, on avait les mêmes centres d’intérêt et les mêmes délires donc on est rapidement devenu de très bons potes. »

Question indiscrète… De nouvelles chansons arriveront-elles cette année ?

« Ah ah c’est la fameuse question ! Alors en ce moment on bosse sur un nouveau format de musique, un truc plus libre et plus court, une sorte de freestyle. On aime bien parler des thèmes récurrents de la vie des ados, du style l’amour, l’impatience, les amis, les passions… »

Oui, je crois que ça s’est senti pendant le concert…

« C’est vrai ? Tant mieux alors ! On pense raccourcir pour cette nouvelle chanson le temps de l’instrumental et parler plus vite pour donner un final assez court. […] C’est dans notre viseur, on s’y donne à fond, ça arrive bientôt ! »

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Tu as envie de savoir ce que ça donne ? Visite leur chaîne YouTube : [ https://www.youtube.com/channel/UCTLTEKLuR4NUrHFGkCmT9lg ]

LE CAMILLIEN DU MOIS : ENGAGÉE DANS BUDDY SYSTEM RÉFUGIÉS

Article rédigé par Pomme

Aujourd’hui dans le Camillien du mois nous allons vous présenter une élève de terminale S très engagée : Mathilde Muzard. Mathilde fait partie depuis peu de l’association Buddy System Réfugiés. Qu’est-ce que le programme buddy system ? Le but de ce programme est que chaque étudiant étranger puisse avoir un parrain qui pourra lui faire découvrir la culture française par le biais de cours de français ou encore de diverses sorties culturelles afin de faciliter l’intégration de chaque étudiant. Mathilde y est donc bénévole et a accepté de répondre à quelques questions.

Comment as-tu connu l’association ?

« Des amies avaient entendu parler d’une page Facebook d’une association sur Poitiers pour apprendre le français à des réfugiés. Elles s’étaient renseignées, les avaient contactés et ils leur ont dit qu’il y aurait une réunion d’information/d’inscription en tant que groupes de bénévoles. Elles y sont allées, m’ont fait un résumé de la réunion et se sont inscrites puis je me suis greffée à leur groupe. « 

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Quelles étaient tes motivations et pourquoi tu as-voulu t’engager ?

« À vrai dire j’ai juste complètement adhérer à l’idée sans qu’on ne m’explique ce qu’il fallait faire. Je me suis juste dit qu’on nous offrait la chance de les aider à notre échelle (sans travail ni permis de conduire il nous était impossible de leur procurer de la nourriture, un logement, des vêtements ou bien encore de faire des trajets pour les emmener aux sorties de l’association etc). Au début j’ai commencé car ça m’est apparue comme une évidence, qui pourrait refuser d’être utile ? De plus on ne leur apporte pas que de simples cours de français, mais on leur permet aussi de rencontrer des français, de les faire sortir avec un but, d’aider à leur intégration, de les accueillir à notre manière. Mais je sais que pour les autres les motivations sont variées. Les aider (bien sûr toujours la première raison), être dans UNE association pour le marquer dans un dossier, par conviction personnelle selon le vécu ou l’histoire familiale, etc. « 

Comment tu gères ta vie lycéenne et l’association ?

« Quand on est vraiment motivé, on trouve toujours le temps. Je ne suis sans doute pas le meilleur exemple pour parler d’organisation, mais vraiment les cours, les sorties/activités et ça c’est gérable. Par exemple je sais que je n’ai que le samedi et le mercredi de libre (excepté les soirs de cours où je révise), alors je consacre mon mercredi et souvent mon samedi après-midi au lycée et le samedi matin aux Buddies. On a moins de « temps libre » c’est sûr, mais ils en valent vraiment la peine. Et à tous ceux qui pensent qu’ils n’auront pas le temps, c’est vraiment une question de choix. Les volontaires ont entre 16 et 30 ans, ils ont donc tous des contraintes différentes. Certains sont à la fac, d’autres au lycée, des collégiens veulent essayer, dans d’autres villes avec ce genre d’associations certains travaillent, ont une famille etc. Mais si on reste dans notre groupe, on fait tous 8h-18h, certains font du sport après les cours, d’autres préparent des concours (et donc maintiennent une bonne moyenne),… Personne n’a l’excuse du temps ; on choisit juste entre des loisirs et l’association. « 

Comment marche l’association ?

« C’est vraiment une toute petite association (une centaine de bénévoles et presque autant de Buddies, dont certains qui n’ont pas encore de cours de français). Alors son fonctionnement est assez simplifié : elle est gérée par 2⁄3 étudiants de Poitiers qui forment les groupes, répartissent les réfugiés, cherchent des partenariats avec des groupes sportifs qui acceptent de leur fournir des abonnements gratuits, idem avec le TAP ou le Confort Moderne par exemple pour que les Buddies puissent assister à différents événements tels que des spectacles des concerts, etc. De temps en temps ils organisent même des meetings avec tous les bénévoles et réfugiés pour souder l’association. Ainsi il suffit juste de les contacter via la page Facebook Buddy System Refugee ou par téléphone. Dès que c’est fait, on peut former notre groupe (de 2⁄3 personnes minimum) et ces administrateurs attribueront ensuite les Buddies. Après, il revient au groupe de s’organiser pour trouver chaque semaine l’heure et le jour où le maximum de Buddies et de bénévoles pourront assister au cours. C’est mieux bien entendu de préparer son cours au préalable, mais il est toujours possible d’improviser une compréhension orale ou écrite ou de développer leur expression orale selon leurs niveaux et leurs envies. Les niveaux d’ailleurs des Buddies sont très variés : on peut faire apprendre la conjugaison du verbe avoir comme débattre de politique ou de polémiques actuelles. À nous de nous adapter à chacun et de les faire progresser au maximum. C’est pourquoi tout le monde peut être bénévole : la seule exigence est de parler français. Même sans pédagogie remarquable, vraiment c’est accessible et utile. Il n’y a aucun professeur de langue dans l’association : juste des personnes motivées et qui font de leur mieux. « 

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Que retiens-tu de cette expérience ?

« Je pense que c’est la meilleure expérience de ma vie. Nous avons rencontré des personnes incroyables. Leurs histoires sont touchante quant à leur culture et leur positivité sont enrichissantes. Les rencontrer fait beaucoup réfléchir et nous a fait comprendre qu’on ne s’investira jamais assez vis-à-vis de tout ce qu’on a à leur offrir, ou du moins ce qu’on devrait. J’aimerais vraiment que toutes les personnes pour la fermeture des frontières et qui jugent les réfugiés/migrants comme des chiffres et non comme des êtres humains qui ont besoin d’aide, comme ce sera peut être l’inverse dans quelques années, les écoutent vraiment. Qu’ils écoutent tout ce qu’ils ont traversé et voient leur soif de s’intégrer et de s’accrocher à une vie décente, que tout homme devrait être en droit de réclamer et d’obtenir. J’aimerais qu’ils réalisent qu’ils condamnent des innocents par ignorance volontaire ou par des préjugés infondés. J’aimerais qu’ils ne les voient pas comme des migrants qui auraient commis le crime de fuir un pays en guerre et d’oser passer une ligne au-delà de laquelle on est prêt à les déporter dans le sens inverse, mais comme des Safi, des Ayman, des Osman. Des personnes qui avait peur de perdre une sœur, un père, quand ici on a peur d’une hausse de taxe ou de la perte d’un emploi. « 

10 FAITS SUR… LA POLOGNE

Article rédigé par Pomme

1) L’armistice du 11 novembre 1918 garantit à la Pologne le retour à la souveraineté. Après 123 années passées sous l’occupation des trois empires prussien, russe et austro-hongrois, qui s’étaient partagés son territoire, le pays renaît à nouveau, sous la forme d’une république.

2) Incontournable, de Cracovie seulement : les « obwarzanek ». Ressemblant à un bagel, cette couronne de pain est produite à Cracovie depuis 6 siècles. C’est très bon et vraiment pas cher (1.50 zlotys soit 0.40 centimes d’euros). Il y en a au sésame, d’autres au fromage, ou encore aux graines de pavots.

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3) Les Polonais ont la chance de posséder la plus ancienne forêt primaire d’Europe, appelée forêt de Bialowieza, ou de Belojev. Formée il y a plus de 10 000 ans, en pleine période glacière, elle offre un spectacle unique à la découverte de chênes gigantesques, de bisons et de chevaux sauvages.

4) En Pologne, 7 camps de concentration ont servi aux nazis d’août 1940 à mai 1945 à exterminer des millions de juifs, de tziganes, d’homosexuels, d’handicapés et de bien d’autres.

5) La Pologne est le plus grand exportateur d’ambre. On peut en retrouver un peu partout. Beaucoup de gens font le voyage uniquement pour s’en procurer !

6) En été, le soleil se lève à cinq heures et en hiver, il est presque impossible de profiter de la lumière du jour. En hiver, lorsque les températures sont inférieures à -15 °C, dans les rues de Varsovie, on installe des braseros qui ressemblent à des feux de camp.

7) Vous pouvez laisser de la nourriture sur le balcon lorsque le thermomètre indique quelques dizaine de degrés négatif, ce qui vous permet de faire des économies pour l’achat d’un congélateur !

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8) À Cracovie, il faut que vous goûtiez surtout les « oscypki » (prononcer osstsépki). Ce sont de petits fromages fabriqués à partir de lait de brebis, qui sont fumés. On les mange un peu fondu, avec de la confiture de canneberge (« zurawina« ).

9) Le Palais des sciences et de la culture est un monument « offert » par Staline à la ville de Varsovie en 1952. Le palais mesure 237 m et on peut le visiter pour 20 PNL. De là-haut, vue imprenable sur toute la ville !

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10) La vie en Pologne est évidemment bien moins chère qu’en Europe occidentale (rappelons que le SMIC polonais s’élève aux alentours de 400€).

QU’EST-CE QUE LE JUJITSU ?

Article rédigé par Marina BONY

Le Jujitsu est un art martial d’origine japonaise et peu connu du grand public. Claire, élève en 2nd4, pratique ce sport une fois par semaine depuis deux ans. Celle-ci a accepté de nous parler de ce sport proche du judo, aussi surnommé « l’art martial des samouraïs » !

Chaque jeudi soir de 19h à 20h30 au PEC Arts martiaux de Poitiers, Claire a sa séance de Jujitsu. Elle enfile un T-shirt, un pantalon ainsi que son kimono, blanc et court, qu’elle referme à l’aide d’une ceinture de couleur, orange pour elle. Comme beaucoup d’arts martiaux, la couleur détermine le niveau de chacun : blanc est synonyme de débutant, puis on passe à jaune, orange, vert, bleu, marron, puis noir quand on est très très fort. Il existe ensuite les dan : ce sont des écritures sur la ceinture. « Au bout de 3 dan, tu as le niveau pour être champion. Mais tu peux très bien faire des concours avant, du moment que tu as la ceinture jaune » nous confie-t-elle. Après s’être changée et avoir salué le portrait de Jigoro Kano (créateur du judo, voir ci-contre), les pieds de Claire foulent le tatami.

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Portrait de Jigoro Kano

S’ensuit un rituel d’ouverture, commun à chaque séance :

  1. Les élèves s’assoient à genoux (c’est le saeza).

  2. Élèves et professeurs s’inclinent les mains posées au sol en direction du portrait (=otaga ni ré).

  3. Tout le monde s’incline ensuite (senseï ni ré quand ils sont assis, keritz lorsqu’ils sont debout).

  4. Enfin, l’échauffement peut commencer.

Sur le sujet du Jujitsu, Claire est aussi intarissable qu’elle peut être déterminée lors des randori (=combats). En effet, ceux-ci sont rythmés par deux mots d’ordre : ajime et matte, qui signent respectivement le début et la fin du duel.

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Claire et son adversaire n’ont alors qu’un seul but en tête : dominer le combat et immobiliser l’autre le plus de fois possible. Cela passe par des clés (de bras, de jambes, clés articulaires « on appuie sur le coude, le genou, le poignet », musculaires « compression des muscles », etc…) ou bien encore des étranglements. Autant dire que c’est musclé… façon de parler ! Parce que si ce sport ne requiert pas nécessairement de gabarit type, il est ouvert à tout public. Effectivement, enfants et adultes peuvent être confondus, les poids de corps et les déséquilibres servant à faire chuter l’autre. De plus, il promeut de nombreuses valeurs essentielles de la vie : estime de soi, respect et épanouissement, 3 mots choisis par Claire ! Alors si toi aussi, tu recherches une activité sportive qui sorte de l’ordinaire, fais comme Claire : « Déjà beaucoup de personnes dans ma famille pratiquaient un art martial. […] J’ai voulu tester. Et voilà » ! Opte pour le Jujitsu !

LE CONCERT DE NOËL EN PHOTOS

Article rédigé par Marina BONY

Quelques lumières colorées qui éclairent les murs, une température ambiante, et des jolies voix qu’on entend de l’extérieur de la salle polyvalente. Ça ne vous rappelle rien ? Moi si : jeudi 20 décembre de 12h30 à 14h45, le concert de Noël du lycée !

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Après s’être rassasié du repas de la cantine, beaucoup d’élèves ont convergé vers le concert, attendant à l’extérieur de la salle leur tour pour passer (la limite de personnes maximum ayant été fixée à 150 pour des raisons de sécurité). De multiples genres de musique ont résonné à l’intérieur de la salle : pop, rap, rock, punk, soul, et l’incontournable All I want for Christmas is you… En tout, 17 musiciens et chanteurs sur scène. Bravo à eux pour leur prestation !

Voici quelques-unes de leurs réactions, peu après le concert :

  • Nina, qui nous a interprété « Flou » (Angèle) et « 27 club » (Adore Delaro) au ukulélé« Je fais partie du club musique. J’y étais pas l’année dernière, ce que j’ai pas mal regretté et j’ai pas fait la faute cette année !  […] C’était super cool et je suis bien contente d’avoir participé pour voir tout le concert du début à la fin, il y avait plein de styles différents et de bons groupes !« concert CG 2018-4948.jpg

  • Emma, qui a repris « Make you feel my love » (Adèle) et étant également responsable du club de musique nous confie : « On était clairement mieux organisé cette année, on a pu éviter les débordements, tout en offrant au public une performance plus exigeante et plus diversifiée« .

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Je vous laisse maintenant revivre le concert à travers une rétrospective en photos, prises par notre (merveilleuse) photographe, Gabriellex

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SERVICE NATIONAL UNIVERSEL : TOUS CONCERNÉS

Rédigé par Gabriellex

Chaque année en France environ 780 000 lycéens se font recenser et participent à une JDC (Journée de Défense et de Citoyenneté) dans un centre du service national à proximité de chez eux. Seulement, ce chiffre est théorique car il est possible de ne pas se rendre à sa JDC. Le certificat de participation qu’on y reçoit est obligatoire pour passer un examen public (baccalauréat, CAP, permis de conduire, etc), mais 4% des jeunes n’y assistent quand même pas. Le taux d’absentéisme est variable selon les régions, il dépasse les 12% (!) en région parisienne. Et selon un rapport de la Cour des Comptes datant de 2016, l’absentéisme n’est pas le seul problème de l’actuelle JDC. Par conséquent, fidèlement aux projets de campagne d’Emmanuel Macron, la JDC va être remplacée par le SNU (Service National Universel). Le projet a été rendu public lors d’un Conseil des ministres en juin 2018. Plusieurs consultations publiques ont eu lieu en septembre et octobre, en ce moment un groupe de travail composé de sept membres est chargé de réfléchir à la mise place du SNU. Une première génération de lycéens devrait expérimenter ce nouveau dispositif en juin 2019 (« quelques centaines, voire milliers de jeunes » participant sur la base du volontariat). Gabriel Attal, secrétaire d’Etat chargé de la mise en place du SNU, déclare que le gouvernement « veillera à ce qu’ils [les volontaires] soient représentatifs de la jeunesse française ». Seriez-vous volontaire pour participer à cette expérience ? Lisez l’article du Camillien pour le savoir !

ALORS LE SNU, QU’EST-CE QUE C’EST ?

Pour l’instant le SNU est un projet, donc en évolution, dont une grande partie est encore floue. Cependant certains points sont déjà acquis : le SNU sera composé de trois parties. La première durera deux semaines et se déroulera obligatoirement en internat. Selon le dernier rapport du gouvernement, ce sera pour les jeunes « l’occasion de s’éloigner de leur cadre quotidien » et ainsi de brasser les populations de différentes régions et de différents milieux sociaux. La seconde partie durera aussi deux semaines, et sera dédiée à un engagement concret. L’internat n’y sera pas obligatoire. On sait déjà que quinze jours se dérouleront sur des temps scolaires, et les quinze autres pendant des vacances. Donc les lycéens devront planifier leurs projets personnels et scolaires en fonction de cette contrainte. Après le premier mois de service obligatoire, les jeunes de 16 à 25 ans pourront choisir de s’engager dans une troisième partie de trois mois au minimum, dans un domaine choisi (aide sociale, protection du territoire, protection de l’environnement, etc). Cette troisième phase pourra prendre des formes diversifiées, par exemple le Service civique sera sûrement intégré dans le dispositif du SNU. Pour encourager les jeunes à s’investir dans la vie du pays et à vivre leur citoyenneté, les participants à cette troisième partie devraient avoir des avantages. Gabriel Attal a récemment précisé que les acteurs du projet sont « en pleine réflexion pour valoriser cet engagement auprès de l’enseignement supérieur ». Donc peut-être que la troisième partie sera un moyen de se démarquer dans ses études… Pour le reste – c’est à dire le contenu précis, le choix des encadrants, le budget, les modalités d’hébergements, etc – le groupe de travail est en pleine réflexion. Des pistes ont déjà été rendues publiques, mais rien n’est officiellement décidé. L’objectif du gouvernement est de rendre le SNU progressivement universel, avec 50% de jeunes participant à ce dispositif en 2022, puis 100% de la tranche d’âge participant en 2026 au plus tard.

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EST-CE QU’ON EST EN TRAIN DE VOIR LE RETOUR DU SERVICE NATIONAL EN FRANCE ?

Non, le SNU ne sera pas un nouveau service militaire. La formation ne comportera pas uniquement des aspects militaires, loin de là (→ plus de détails dans « Les jeunes donnent leur avis »). Le gouvernement met en valeur « la culture de l’engagement » et la citoyenneté. L’objectif est de former les jeunes citoyens à la vie en collectivité, au contact d’autres jeunes venus de milieux sociaux très divers et de professionnels ou bénévoles agissant quotidiennement pour le bien commun. Selon le gouvernement, ce dispositif servira à mettre en valeur toutes formes d’engagement. Cependant, un des trois objectifs principaux du SNU sera de faire « prendre conscience à chaque génération des enjeux de la défense et de la sécurité nationale » (site officiel du gouvernement). Le groupe de travail réfléchissant aux modalités du SNU est dirigé par Daniel Ménaouine, général de corps d’armée, donc un militaire. Et sur le site officiel du gouvernement, à la page dédiée au SNU, on peut lire que « chaque jeune sera encouragé […] à poursuivre volontairement une période d’engagement d’une durée d’au moins trois mois ». Les domaines d’engagement sont variés… Mais seules les options « liées à la défense et la sécurité » sont détaillées. En bilan, on constate que le patriotisme et la Défense sont un axe important de ce projet, ce qui constitue un point commun de taille entre le nouveau SNU et l’ancien Service militaire. Mais les différents domaines d’engagement possibles différencient bien le SNU d’un Service militaire.

 

LES JEUNES DONNENT LEUR AVIS

Dès début 2018, lors de l’annonce du projet de créer le Service National Universel, les jeunes ont donné leurs avis de différentes manières. Les premières réactions ont été largement hostiles. Des syndicats étudiants (notamment l’UNEF) et des réseaux d’associations étudiantes (par exemple Animafac) se sont prononcés contre le caractère obligatoire de ce dispositif, dénonçant un projet « infantilisant », qui pourrait « braquer la jeunesse » en dénaturant le principe même d’engagement, qui est le volontariat. La volonté de développer la citoyenneté des jeunes a offusqué certains milieux étudiants, déjà très investis dans les syndicats et les associations pour défendre la justice sociale, l’écologie, et d’autres causes. Depuis ces réactions peu avenantes, le gouvernement a organisé en septembre et octobre 2018 des sessions de consultation de la jeunesse, dans lesquelles les membres du groupe de travail et d’autres personnalités politiques, comme Gabriel Attal, se sont déplacé pour rencontrer les jeunes et débattre avec eux des intérêts et modalités du futur SNU. Et en parallèle un sondage en ligne a permis à tous les jeunes qui le souhaitaient de donner leur avis sur le sujet. Il permettait notamment d’indiquer quels domaines de formation leur paraissaient les plus intéressants. Rendus publics la semaine dernière, les résultats de ce sondage sont plutôt encourageants pour le gouvernement : seulement 25% des jeunes interrogés se sont déclarés formellement opposés à ce projet. 34% des jeunes sont curieux de connaître son évolution, et 75% pensent qu’il y a au moins une part d’éléments bénéfiques dans le projet. Ce rapport nous apprend aussi que les formations les plus demandées sont les suivantes : premièrement apprendre à réagir intelligemment en cas d’attaque terroriste, deuxièmement apprendre à s’investir concrètement dans la cause écologique. Il est donc très probable que ces deux sujets tiennent chacun une place importante dans le SNU. 64% des votants ont également exprimé leur intérêt pour un bilan de santé complet lors de leur séjour dans un centre de formation.

Maintenant il est difficile de prédire la tournure que prendra le SNU, car de nombreux détails déterminants ne sont pas fixés. Au micro de RTL, Gabriel Attal a déclaré « Les jeunes auront envie de le faire ». Seuls l’avenir et les retours d’expériences nous diront si le secrétaire d’Etat avait vu juste, ou s’il était trop optimiste…

 

10 FAITS SUR… L’AFRIQUE DU SUD

Rédigé par Pomme

1. L’Afrique du Sud a l’électricité la moins chère au monde !

2. Le plus gros diamant du monde a été trouvé en Afrique du Sud en 1905: le diamant « Cullinan ».

3. L’une des trois capitales d’Afrique du Sud, Johannesburg, possèdent des lieux incontournables tels que le musée de l’apartheid qui en retrace l’histoire ou encore le musée Nelson Mandela installé dans la maison de l’ancien prix Nobel de la paix.

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4. Le pays possède l’une des plus grandes réserve naturelle du monde : le parc Kruger et ses 19 485 km² vous accueillent pour un safari inédit dans la perspective d’apercevoir les animaux de la savane.

5. Considéré comme le troisième plus grand canyon au monde, le Blyde River Canyon
possède de superbes falaises, des forêts et cascades, parfaites pour se rafraîchir.

6. On compte 11 langues officielles (dont l’anglais, l’afrikaans et le zoulou), qui sont celles des ethnies composant la population du pays.

7. Les 3 sports les plus populaires en Afrique du Sud sont le football, le cricket, et le rugby à XV. Les Springboks (rugby) disputent chaque année le Tri-nations contre la Nouvelle-Zélande et l’Australie.

8. À partir de 2015, la province fait face à une sécheresse inquiétante, et ses réserves d’eau baissent, jusqu’à début 2018 où une crise de l’eau a eu lieu. Le 1er février 2018, la ration quotidienne passe à une cinquantaine de litres par jour.

9. De juin à novembre, les baleines franches australes sillonnent les côtes sud-africaines. Elles viennent mettre bas dans les eaux peu profondes autour de la petite ville d’Hermanus.

10. L’Afrique du Sud doit également faire face à un grand taux de criminalité accentué par les grandes différences de richesses et la concentration de la pauvreté dans les township (bidonvilles).

THE SHOW MUST GO ON

Si je te dis Bohemian Rapsody. Le fan que tu es me répond sans hésiter : c’est la sortie ciné incontournable de cette rentrée. Le groupe mythique des années 80 s’invite sur le grand écran à partir du 31 octobre prochain. Dans le rôle de Freddie, l’acteur Rami Malek plus connu sous le nom de Elliot Alderson dans la série Mr.Robot et récemment sur la grande toile dans le film Papillon. Un grand moment d’émotion pour ce comédien aujourd’hui dans le costume du chanteur extravagant de Queen. Qui ne connait pas un succès de ce groupe mondialement reconnu ? Sûrement pas toi car tes parents t’on convaincu très tôt du génie de ces 4 musiciens qui ont bercé la route de tes vacances. Respect pour ce groupe de légende, qui malgré le disco, le funk, la new wave et l’éléctro a su traverser le temps sans prendre une ride. De radio Ga Ga à I want to break free, reviens vivre la fabuleuse histoire de Queen et faire le plein de bonne musique.

SMGO

Enfin, le Camillien ne pouvait terminer cet article sans rendre hommage à Charles Aznavour, un grand nom de la chanson française et arménienne qui nous a quitté à l’âge de 94 ans. Auteur, compositeur, interprète, ses textes font partie de notre patrimoine culturel musical et nous ne l’oublierons pas. Homme de cœur, ce petit homme discret à la voix éraillée était aussi un homme engagé qui se battait pour des causes justes et notamment pour l’Arménie dont il était originaire. Chapeau bas Monsieur Charles pour votre talent et votre immense succès.

SMGO

Journalistiquement vôtre.

PREMIÈRE ANNÉE DE THOMAS LILTI

Date de sortie : 12 septembre 2018
Durée : 1h32
Acteurs principaux : Vincent Lacoste et William Lebghil

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Ce film nous propose de vivre une première année en faculté de médecine aux côtés de deux étudiants, Benjamin (William Lebghil) et Antoine (Vincent Lacoste). Le premier vient d’obtenir son baccalauréat et se prépare à devenir chirurgien comme son père, tandis que le second entame avec peine sa « première année » pour la troisième fois d’affilée. Tous deux vont très rapidement se lier d’amitié et décider de travailler ensemble car en effet, le film rend parfaitement état de la dure réalité des filières « en tension ». Malgré les dispositifs d’aide tels que le tutorat mis en place pour les étudiants de première année, on remarque que l’esprit de compétition est omniprésent. Les examens passés au cours de l’année donnent lieu à un classement qui détermine l’orientation des étudiants pour l’année suivante. Le « numerus closus » imposant une restriction des places, celles-ci sont extrêmement chères. Entre le « bizutage » des deuxièmes années sur les premières, les journées de cours très chargées, les nuits entières consacrées aux révisions et le stress des examens, l’amitié d’Antoine et Benjamin sera mise à rude épreuve… Le film Première Année nous dresse un portrait réaliste, mais également touchant voire drôle de la célèbre première année de médecine.

Le point fort du film ? Le rôle de William Lebghil sans aucun doute, qui se détache du registre humoristique dans lequel on a l’habitude de le voir, et c’est une agréable surprise.

La phrase à retenir ? « Les futurs médecins se rapprochent plus du reptilien que de l’être humain ! » en référence à la quantité de connaissances à assimiler par les étudiants pour passer leurs examens.

Ce film est très bon et très instructif, regardez-le avec plaisir, en espérant qu’il ne dégoûtera personne de la PACES !

Au cinéma Le Rex de Chauvigny jusqu’au 22 octobre !

Elsa

DANS LES PAS D’UN OUBLIÉ

Il ne connaissait pas la France avant de partir. Il ne savait pas où il allait, il ne savait pas ce qu’il allait y trouver. Il savait juste que s’il restait il mourrait, raison suffisante pour partir. Mais il ne pensait certainement pas marcher pendant un an, il ne pensait pas non plus que les pays européens se le renverraient comme une grenade dégoupillée, sauf qu’il n’avait pas d’explosif dans ses bagages : l’espoir y avait déjà pris toute la place. L’espoir c’est ce qui a poussé Safi, afghan de 23 ans, à avancer malgré la peur, la soif, l’incertitude. Sa seule certitude : ça ne peut pas être pire que « là-bas ».

En effet, depuis le coup d’État communiste de 1978, l’Afghanistan connaît des bouleversements politiques qui ont des répercussions sur la scène internationale comme le prouve la guerre d’Afghanistan de 2001 à 2014. Cette guerre menée par les États-Unis avec l’appui du Canada, de l’Angleterre et de la France s’inscrit dans la « guerre contre le terrorisme ». En effet, le pays suite au renversement du régime communiste en 1992, connaît une violente guerre civile. En 1994 les talibans viennent s’immiscer et ils prennent vite le contrôle sur le territoire. 2014 signe le retrait des troupes internationales mais pas la fin du conflit qui continue à ravager le pays. 2015 signe le départ de Safi. 

Carte Safi

Parcours de Safi d’Afghanistan jusqu’en France

Son périple c’est 8 pays traversés (l’Iran, la Turquie, la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie, la Slovénie, et l’Italie) plus de 7000 kilomètres. Il les a traversés à la manière du jeu de l’oie : il est tombé sur beaucoup de cases qui le ramenaient à celles du départ. À ce jeu là, pour gagner il faut courir sur la frontière, se cacher, marcher de longues journées dans des épaisses forêts attendant que la pluie jonche le chemin de flaques salvatrices pour venir y boire, surtout évité d’être pris par la police, sinon retour en Turquie, hors de l’Europe. Il faut continuer, et se préparer aux prochains barbelés qui coupent les doigts, autant que les rêves. Mais une fois, Safi est malheureusement passé par la case prison en Slovénie, pendant 2 mois. Cependant il a toujours continué sa partie, essayant même de tricher en sautant des cases : il a embarqué de Turquie sur une barque pour rejoindre la Grèce. Mais la police grecque était là pour lui rappeler qu’il ne faut pas tricher, même quand sa survie en dépend.

Ce flux d’embarcations pneumatiques, chargées à en craquer de personnes mettant leurs avenirs au conditionnel parce qu’ils ne peuvent plus vivre à l’indicatif, continue encore aujourd’hui. Cependant, le dernier bateau humanitaire « L’Aquarius » affrété par S.O.S méditerranée, a vu son pavillon, « la plaque d’immatriculation » l’autorisant à naviguer, lui être retiré. Ainsi, il n’y a plus aucun navire en mer pour assurer le sauvetage des personnes tentants de rejoindre l’Europe. C’est pour cela que le samedi 6 octobre des « vagues oranges » (couleur du bateau humanitaire) se sont déversées sur la France avec entre 40 000 et 50 000 participants selon les organisateurs. De plus, une pétition circule pour sauver l’Aquarius et « sauver le sauvetage en mer ».MOTS

Le refus d’accueillir 58 migrants à Marseille en septembre dernier, l’ancien « délit de solidarité », la différenciation entre migrant économique et migrant politique, comme si la misère avait différents visages, l’hypocrisie de l’Europe, et encore plus de la France, devrait nous pousser à l’indignation. Nous indigner pour devenir un peu plus humain. Car c’est bien à ça que tout revient, laisser des gens mourir, que ce soit en pleine Méditerranée, derrières nos frontières, ou encore dans nos rues, c’est nier le droit inaliénable lié à la condition humaine : le droit à la vie. Il n’est pas ici question « d’accueillir toute la misère du monde » mais d’être simplement humain, parce que émigrer n’est jamais un choix. Safi ne l’a pas choisi, mais heureusement il est humain comme nous, alors on ne peut que se comprendre.

Pour aller plus loin : Les cerfs-volants de Kaboul de Khaled Hosseini, Les hirondelles de Kaboul de Yasmina Khadra, Libre de Michel Toesca.
Pour t’engager toi aussi : Buddy System Refugee, Mine de rien

Salomé REDEUILH

LES PREMIERS DES SECONDES

Ça y est, la génération des 2003 débarque au lycée : timides et appréhensifs selon les professeurs, surexcités voire agaçants pour les anciens, il y en a qui ont cependant su dès le premier jour conclure leur rentrée avec une petite victoire. Effectivement, les 2ndes 6 et 9 sont les deux classes gagnantes du jeu qui a opposé les neuf autres classes. Un jeu, conçu par les CPE et les élèves bénévoles qui consiste à remplir le mieux possible un quiz portant sur les différents clubs du lycée. Bravo aux vainqueurs !

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La 2nde 9 !

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La 2nd 6 !

Évidemment, leur récompense n’est pas tant extraordinaire (si ce n’est d’apparaître ici…), mais elle offre aux deux classes ex-aequo un bon départ, de bonnes bases pour l’année ! Ce jeu avait en effet pour but de créer l’entraide et l’esprit d’équipe, valeurs indispensables dans une classe : ce qui n’empêchera pas néanmoins les incontournables querelles et crêpages de chignons en milieu d’année…

Quel programme ? Le 3 septembre au matin, chaque élève rejoint sa classe et fait la rencontre de son professeur principal (avec lequel il faudra s’entendre jusqu’au bout de l’année…). Distribution des emplois du temps et des papiers administratifs, les élèves bénévoles (1ères et Term de cette année) leur font ensuite la visite du lycée, jusqu’à les emmener à ce que leurs estomacs réclamaient plus ou moins silencieusement depuis quelques heures déjà : autrement dit au self ! S’étant restaurés, les nouveaux élèves ont eu ensuite la liberté de déambuler parmi les différents stands des clubs du lycée : BIA, chinois, cinéma, citoyenneté, CVL, journal, MDL, musique (qui avait pour l’occasion d’ailleurs organisé un petit concert) ! Chacun des stands a eu l’occasion de se présenter aux secondes (pour ceux qui n’étaient pas obnubilés par les questions du quiz). Pour notre part, le journal a pu se documenter auprès des élèves sur leurs impressions sur cette journée d’intégration. Outre ceux qui nous partageaient les joies du T-shirt blanc de Stensy, et les nostalgiques de ces grandes vacances « Cet été il était trop bizarre c’est fouuu ! », la majorité d’entre eux ont trouvé la « journée sympathique » ou ont bien « rencontré des gens fabuleux ». D’autres enfin se sentaient inspirés, ou juste pressés d’aller en cours d’anglais : « I used to live there before I knew you ».

Sous une autre forme, notre dessinateur a lui aussi saisi les personnes qui passaient au-devant de notre stand (bénévoles, secondes, ou simples futurs terminales qui venaient au lycée un jour en avance, sans doute que celui-ci leur manquait trop).

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Enfin, l’après-midi fût tout aussi chargée. Entre activité de jeux de société dans la salle polyvalente, speed-dating (technique d’approche pratique en cas de coups de foudre d’un/e joli/e camarade) et activités physiques au gymnase, les secondes n’ont pas chômé (c’est un peu le but de l’École en même temps…). Mais heureusement à 16h30, tout était fini : les secondes étaient enfin délivrés, le temps d’une nuit cependant. Car le lendemain, la logique infernale des cours reprenait, et pas seulement pour les secondes ! Les anciens avaient aussi le droit à cette joie, à 8h pile, sans cérémonies, sans concerts ni speed-datings. Mais cette routine qui revenait les empêchait-ils d’être moins stressés que leurs homologues en seconde ? C’est ce que nous sommes allés vérifier, grâce à Mathieu Pitaud en TS4, qui a bien accepté de répondre à nos questions. Effectivement, celui-ci nous avoue, en perspective du parcours du combattant qu’est Parcoursup, qu’il stresse davantage pour son avenir post-bac que pour la rentrée : « Je me dis qu’il faut que j’ai un bon bulletin pour être accepté où je veux ». Même si Mathieu souhaite naturellement un bon emploi du temps, en adéquation avec ceux de ses amis : « L’emploi du temps de mes rêves, c’est que j’ai beaucoup d’heures de pauses en commun avec mes potes », et la rencontre de nouvelles personnes dans sa classe : « J’ai envie de connaître d’autres gens je veux pas rester avec la même classe ». Enfin, dernier souhait de Mathieu : « un bon prof de maths et de physique » ; chose non négligeable lorsque l’énorme bac S nous attend pour la fin de l’année !

Marina BONY